| Martiros Sarian 
          : la parole des contemporains | 
     
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           Quand j'admirais les toiles de Sarian 
            il me semblait toujours que je suis debout devant des compositions 
            d'un goût parfait, mais purement arbitraires, pittoresques et pleines 
            d'un charme étrange, pour ainsi dire, "d'un autre monde". Mais 
            quand j'ai visité l'Arménie j ai senti que Sarian était un beaucoup 
            plus grand réaliste que je ne le supposais. 
           
            |  | Voyageant 
              pendant de longues heures à travers les vallées de pierres l'Arménie, 
              parmi les montagnes multicolores et fantasques, sous la constante 
              bénédiction majestueuse et blanche de l'Ararat, et en voyant la 
              manière dont le soleil brille ici et quelles ombres il fait naître, 
              comment poussent les arbres et comment se meuvent ou se reposent 
              les animaux et les hommes, j'ai soudain aperçu devant moi les tableaux 
              de Sarian dans toute leur vivante réalité. 
 Anatoli LOUNATCHARSKY
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                  Anatoli Vassilievitch 
                    Lounatcharski : homme 
                    politique et écrivain soviétique (Poltava, 1875 — Menton, 
                    1933). Commissaire du peuple à l'Instruction publique de 1917 
                    à 1929, il fut nommé ambassadeur à Madrid en 1933. Historien 
                    de l'art, il écrivit aussi des essais et des pièces historiques 
                    (Olivier Cromwell, 1920; Tommaso Campanella, 1922). Pour 
                    en savoir plus |  |  | 
     
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                Les couleurs qui sortent de la palette 
                  de Sarian se transforment en lumière, en esprit, en musique, 
                  en allègre symphonie de beauté. Sarian vous possède impérieusement 
                  et sagement. Il vous convainc que la vie est belle et qu'il 
                  ne dépend que de vous de voir ou non sa beauté. Immense est 
                  le bonheur de l'humanité de posséder Sarian. Immense est la 
                  fierté du peuple arménien qui a donné un si grand artiste.  
                  
 Galina OULANOVA
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                Galina Sergueïevna Oulanova : Danseuse russe (Saint-Pétersbourg, 
                  1910 - Moscou, 1998). Formée à la danse par sa mère, Maria Romanovna, 
                  puis par Agrippina Vaganova, elle entra au GATOB de Leningrad 
                  en 1928, où elle interprèta des rôles du répertoire classique. 
                  Ce fut au Bolchoï de Moscou (1944-1960) qu'elle fut consacrée 
                  danseuse étoile. Après de nombreuses tournées en Europe (1951-1959) 
                  et aux États-Unis (1962), elle quitta la scène pour enseigner 
                  à l'école de danse du Bolchoï. Elle a laissé une autobiographie 
                  : l'École d'une ballerine (1954). Pour en savoir plus. |  |  | 
     
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                De même que la lumière de Rome, passant à travers les siècles 
                  français, nous parvient grâce au pinceau de Nicolas Poussin, 
                  puis de Corot, la lumière de l'Arménie vole vers nous grâce 
                  à Martiros Sarian. Cette lueur est enfin libérée des pleurs 
                  qui enrouaient la voix des poètes naïriens. Cette lumière, enfin 
                  heureuse, éclaire les fruits, les montagnes, les visages. 
 C'est un trésor retrouvé: comme si les eaux du déluge s'étaient 
                  retirées et que la vallée d'Erévan s'était transformée en lumière 
                  pure d'avenir. Cette lumière est si belle que les siècles devront 
                  réserver à Sarian l'une des premières places à côté de nos Matisse 
                  et Cézanne. Peut-être la place de Sarian sera-t-elle même plus 
                  élevée, car il est le peintre du bonheur.   
                  Louis ARAGON
 
 
 
                  
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                L'oeuvre de Martiros Sarian est chère 
                  non seulement au peuple arménien, mais à tous les peuples soviétiques. 
                  Elle est chère non seulement aux peintres, mais aussi à nous, 
                  les musiciens. Je n'imagine pas ma vie sans l'oeuvre de Sarian 
                  que j'admire depuis de longues années. Sarian est la grande 
                  fierté de tout l'art, de toute l'humanité. Dmitri CHOSTAKOVITCH |   
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                         Dmitri Chostakovich 
                        à l'atelier de M. Sarian 
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   Dmitri Chostakovitch 
                        1906 - 1975
 |  |  Nombreux links sur le 
          compositeur russe Dmitri Chostakovitch (Saint-Pétersbourg, 25 septembre 
          1906 — Moscou, 9 août 1975) :Radio 
          France - Huitième 
          Symphonie - Le 
          coin des musiciens - Yahoo 
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                  L'océan mouvant de 
                    l'Orient gronde à notre seuil. Se fondant dans un même rythme 
                    inquiet avec nos villes géantes il respire profondément et 
                    avec allègement dans la vaste vallée de l'Ararat. La tempête 
                    moscovite et les gémissements de Bénarès roulent jusqu'au 
                    pied de l'Ararat et, s'arrêtant là, ils plongent dans la réflexion 
                    en même temps que la vallée, cherchant la forme suprême de 
                    leur expression. Entendre ce rythme, comprendre son esprit, 
                    et trouver le moyen de son interprétation, voici la voie qui 
                    a été le partage du peintre arménien. Savoir exprimer l'essence 
                    mystérieuse de l'Orient, interpréter ce monde immense et unique, 
                    voici le but que s'est assigné Sarian. Et il a atteint ce 
                    but en se servant des procédés artistiques les plus simples. 
                     Costan ZARIAN
 
Originaire du Caucase, Kostan Zarian poursuit 
                  ses études à Paris puis à Bruxelles où il écrit ses premiers 
                  poèmes en français. Il décide ensuite d'apprendre l'arménien 
                  à Venise (comme Byron) et c'est dans cette langue qu'il produira 
                  l'essentiel de son oeuvre littéraire avant de retourner en Union 
                  soviétique où il meurt en 1969. |  |  | 
     
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                   L'architecte Alerxandre Tamanian |  | 
     
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