• VII - Arménie(s) > Artsakh > Témoignage à propos du livre de François Thual, aux PUF : La crise du Haut-Karabagh, une Citadelle assiégée ?

Le Haut-Karabakh, une citadelle assiégée ?

Témoignage de RA.Armen du Forum de NetArménie (2004) _

  • Le Haut Karabagh, « une citadelle assiégée » (*) certes, mais aussi un jardin noir propre à nourrir de ses terres l’Arménie tout entière. Il abrite nos derniers « Fous du Sassoun ». Bouclier oriental de l’Arménie, il l’a sauvée. Robert Kotcharian, notre président, est de ce pays. Le Karabagh c’est d’abord une existence sauvée grâce à ses « combattants de la Liberté » tombés sans nombre tels les plus emblématiques comme Monté Melkonian, dit « Avo », tombés le 12 juin 1993 à Aghdam, promu au rang de Héros National de la jeune république ; Achod Ghoulian, dit « Bécor Achod » tombé à Drmbon le 22 août 1992 Shahen Meghrian, dit « le Lion de Guétachen », tombé le 17 avril 1993.

  • Il s’y est écrit l’histoire de l’Arménie avec les monastères de Tativank du IXème-XIIIème siècle, d’Amaras, première école où Mesrop Machtotz enseigna l’arménien au début du Vème siècle, de Gandzassar, l’un des 4 catholicossats de l’Arménie jusqu’en 1836 avec Edjmiadzine (Arménie orientale, vallée de l'Ararat), Cilicie (Arménie occidentale) et Akhtamar (Arménie occidentale, région de Van),. Son art est un raffinement sans paillette. Qui n’a pas entendu parlé des tapis et poupées d’Artsakh ? des soieries de Stépanakert ?

  • Le Karabagh c’est une capitale, Stépanakert, assiégée, pilonnée, puis sécurisée et désormais en cours de reconstruction. Les conditions de vie y restent très difficiles mais, à force de détermination, elle renaît comme son université ou l’immense hôtel Karabagh. Les rues nouvelles, gardées propres tel un bien inestimable, sont dignes des plus belles de France ; les parcs et jardins sont fleuris, entretenus et les magasins essaiment à chaque coins de rue. Et, sur place, quelle sérénité.

  • C’est une autre Arménie, avec toujours cette hospitalité d’exception, cette douceur des gens, ce dynamisme, ses paysages uniques avec ses collines et montagnes boisées (au nord), ses rivières, se villages, eux aussi en cours de reconstruction.

  • Le karabaghtsi est jovial. Les mères ont cette délicate attention, toute particulière, qui rend les enfants sereins, joyeux, vifs pour le bonheur de tous. Le soir, en ville, on sort en famille se promener dans les rues, les parcs et jardins, faire des tours de manège, manger des glaces savoureuses… Un leitmotiv : « Cultiver son jardin ».

  • Mais toujours cette éternelle question : « Pourquoi le peuple d’Artsakh n’a pas droit à sa liberté ? »

  • (*) François Thual aux PUF