La poésie turque
 
  • Pir Sultan Abdal fut pendu. On chanta sa mort dans ce poème qu'on lui attribua
  • Ne chante plus rossignol, ma vigne n'est plus gaie
    Ami sans repos je me consume pour toi
    Ma mèche est épuisée la cire en a fondu
    Ami sans repos la douleur me consume.

    Je suis comme le torrent qui éclate à la mer
    Je ressemble à la rose ouverte hors saison
    Je ressemble aux cendres dont le feu se noircit
    Ami sans repos la douleur me consume.

    Par les courriers tu auras de mes nouvelles
    Bande mes plaies en même temps que celle des martyrs
    J'ai erré quarante ans avec les cerfs dans la montagne
    Ami sans repos ton amour me consume.

    Je suis Pir Sultan Abdal, hier plein me voilà vide
    J'ai dû laisser l'eau le boire et le manger
    Pour avoir trop aimé la vérité on m'a pendu
    Ami sans repos la douleur me consume.
  • Poésie populaire des Turcs traduit par Gérard Chaliand
    ( extrait de Poésie des peuples du monde Presses universitaires de Lyon 1990)
    signalée par Louise Kiffer
à compléter