en préparation
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Falsifications d'État
euro-turco-ottomanes

poussant les musulmans

à incriminer les Arméniens




Recherche iconographique : dvdk du forum NAM
التزوير الأوروبية والتركية والعثمانية دفع المسلمين إلى إلقاء اللوم على الأرمن
(traduction en arabe par Google)
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Supplément illustré du Petit Journal __
du 24 Novembre 1895__
(tiré à un million d'exemplaires)__
Une gravure intitulée : Evénements d'Orient._
Attaque d'une mosqu
ée par des Arméniens.>>>_
Gravure habituellement montrée_
par des internautes turco-négationnistes_
dans des forums franco-maghrébins. _
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Les Mémoires de l'Ambassadeur Henry Morgenthau :
Vingt-six mois en Turquie
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Chapitre XIV .
(original text in English)

  • Suite à la proclamation du Djihad en novembre 1914, impression d'une brochure haineuse en arabe appelant à une « petite guerre sainte » et « une grande guerre sainte » ; la première sera celle que chaque Mahométan livrera dans sa communauté à ses voisins chrétiens, et la seconde la grande lutte mondiale engagée par les Islamistes des Indes, de l'Arabie, de la Turquie, de l'Afrique, contre leurs tyrans.

  • Selon l'ambassadeur américain à Constantinople, cette brochure haineuse en arabe ferait suite aux machinations auprès des autorités ottomanes de la part du baron Hans Freiherr von Wangenheim (1859-1915), l'ambassadeur de l'Empire allemand à Constantinople .
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  • L'ambassadeur américain Henri Morgenthau parlant de l'ambassadeur allemand Hans Freiherr Wangenheim :

Aux premiers jours de la guerre, il m'avait confié que son pays avait des sérieuses raisons de forcer la Turquie à entrer dans le conflit ; il me donna cette explication tranquillement, avec nonchalance, comme étant la chose la plus naturelle du monde. Assis dans son bureau, entre deux bouffées de son gros cigare allemand, il m'exposa que le plan allemand consistait à exciter contre les chrétiens le fanatisme de la population mulsumane. Le Kaiser avait projeté de faire une véritable « Guerre Sainte » pour ruiner l'influence anglaise et française en Orient. « La Turquie en elle même ne nous importe guère; son armée est faible, et nous ne comptons pas qu'elle fera grand chose y elle se tiendra en grande partie sur la défensive. Mais la grosse affaire (sic) c'est la population musulmane. Si nous parvenons à la dresser contre les Anglais et les Russes, nous pourrons obliger ceux-ci à faire la paix. » La signification des propos de Wangenheim devint tout à fait évidente le 13 novembre, quand le Sultan publia sa déclaration de guerre ; c'était en réalité un appel à une Jihad ou « Guerre Sainte » contre les Infidèles. Bientôt après, le Sheik-ul-Islam, à son tour, convoqua le peuple musulman à se soulever et à massacrer ses oppresseurs chrétiens, concluant par ces mots : « O Musulmans ! vous qui êtes si passionnément épris de bonheur, vous qui êtes à la veille de sacrifier votre vie et vos biens pour la cause du droit et de braver les périls, groupez-vous maintenant autour du trône impérial, obéissez aux ordres du Tout-Puissant qui, dans le Koran, nous promet la béatitude dans ce monde et en l'autre, et comprenez que l'Etat est en guerre avec la Russie, l'Angleterre, la France et leurs alliés et que ces pays sont les ennemis de l'Islam. Le Commandeur des Croyants, le Calife, vous appelle sous sa bannière pour la Guerre Sainte ! »

Les chefs religieux lurent cette proclamation à leurs congrégations réunies dans les mosquées ; tous les journaux l'imprimèrent en gros caractères ; elle fut largement répandue dans les contrées de population mahométane - aux Indes, en Chine, en Perse, en Egypte, à Alger, à Tripoli, au Maroc, etc., etc.; on la communiqua aux multitudes assemblées, que l'on exhortait ensuite à l'obéissance passive. L'Ikdam, journal turc devenu propriété allemande, stimulait constamment le fanatisme populaire. « La conduite de nos ennemis, écrivait-il, a enflammé la colère divine ! Une lueur d'espoir brille à l'horizon. Vous tous, Mahométans, jeunes et vieux, hommes, femmes et enfants, faites votre devoir, afin que la lueur ne s'évanouisse pas, mais resplendisse à jamais. Que de grandes choses peuvent accomplir les hommes forts soutenus par leurs femmes et leurs enfants !... Le moment d'agir est venu. Tous, nous combattrons avec toutes nos forces, de toute notre âme, par tous les moyens, avec toute notre énergie physique et morale. Et ainsi nous assurerons la délivrance des Mahométans asservis. Alors, si Allah le veut, nous marcherons la tête haute, aux côtés des amis qui sympathisent avec le Croissant ! Allah est avec nous et le prophète nous protège. »

La proclamation du Sultan était un document officiel, ne parlant de la guerre sainte que de façon générale. Environ à la même époque, parut une brochure prodiguant aux fidèles des instructions plus précises qui, elle, ne fut pas paraphrasée publiquement dans les mosquées, mais distribuée clandestinement aux Indes, en Egypte, au Maroc, en Syrie et autres contrées ; elle était imprimée - trait significatif - en langue arabe. C'était un long document, (la traduction anglaise contient 10.000 mots) rempli de citations tirées du Koran et qui, sur un ton délirant, n'était qu'un appel à la haine des races et des religions, donnant jusqu'à un plan détaillé pour l'assassinat et l'extermination de tous les chrétiens - ceux de nationalité allemande exceptée. Quelques passages en préciseront les tendances : « O Musulmans fidèles et bien-aimés ! considérez rien qu'un instant la situation présente de la nation islamique, car si vous y pensez seulement quelques minutes, vous pleurerez longuement. La triste existence de nos frères fera couler vos larmes et vous brûlera de douleur. Voyez la grande nation indienne, habitée par des centaines de millions de Musulmans, tombée par suite de sa faiblesse et des scissions religieuses de ses habitants au pouvoir des ennemis de Dieu, les Anglais infidèles. Voyez aussi les quarante millions de Mahométans qui, à Java, gémissent sous le poids des chaînes et de l'affliction, sous la domination des Hollandais, bien que ces Infidèles leur soient inférieurs en nombre et que leur civilisation n'égale pas la nôtre. Et encore l'Egypte, le Maroc, Tunis, l'Algérie et le Soudan, qui souffrent les pires maux et endurent le joug des ennemis du Très-Haut ! Jetez les yeux sur l'immense Sibérie, sur le Turkestan, Khiva, Bokhara, le Caucase, la Crimée, Kazan, Ezferhan, Kosahastan ! Et enfin considérez la Perse, qui risque d'être morcelée ; et la ville des Califes, qui depuis des siècles résiste opiniâtrement à l'envahisseur et est maintenant à la merci de ses plus rudes assauts ! Ainsi, n'importe où se posent vos regards, vous constatez que les ennemis de la vraie religion, en particulier les Anglais, les Russes et les Français, ont asservi l'Islam et violé ses droits de toutes les manières possibles. Nous ne pouvons énumérer les insultes infligées par ces nations, qui désirent nous anéantir, en nous chassant de la surface terrestre. Cette tyrannie a dépassé les limites supportables, la coupe de nos malheurs est prête à déborder...

«En résumé les Musulmans peinent et les Infidèles en profitent, les Musulmans ont faim et souffrent, et les Infidèles se gorgent de superflu et vivent dans le luxe. L'Islamisme dégénère et rétrograde, tandis que le Christianisme progresse et triomphe ; les Musulmans sont les esclaves de leurs tout-puissants adversaires : ceci parce que les disciples de Mahomet ont négligé la loi du Koran et ignoré la guerre sainte qu'il ordonne... Mais l'heure de cette guerre , à sonné et, grâce à elle, l'empire du Croissant sera délivré à jamais de la tyrannie chrétienne ; elle s'impose à nous comme un devoir sacré. Apprenez que le sang des Infidèles peut être versé impunément - excepté celui des alliés que nous avons promis de protéger...

«L'extermination des misérables qui nous oppriment est une tâche sainte, qu'elle soit accomplie secrètement ou ouvertement, suivant la parole du Koran : « Prenez-les et « tuez-les où que vous les trouviez ; nous vous les livrons « et vous donnons sur eux pouvoir entier ».

« Celui qui en tuera même un seul sera récompensé par Dieu. Que chaque Musulman, dans quelque partie du monde que ce soit, jure solennellement d'abattre au moins trois ou quatre des chrétiens qui l'entourent, car ils sont les ennemis d'Allah et de la foi ! Que chacun de vous sache que sa récompense sera doublée par le Dieu qui a créé le ciel et la terre ! Celui qui obéira à cet ordre sera préservé des terreurs du Jugement dernier et assuré de la résurrection éternelle. Qui reculera devant un si petit effort pour mériter une si belle récompense ?... L'heure est venue où nous devons nous soulever en masse, l'épée d'une main, le fusil de l'autre ; nous remplirons nos poches des projectiles qui sèment le feu et la mort ; notre coeur resplendira de la lumière de l'espérance et nous élèverons nos voix, disant : « Les Indes aux Musulmans des Indes, Java aux Musulmans javanais, l'Algérie aux Musulmans algériens, le Maroc aux Musulmans marocains, Tunis aux Musulmans tunisiens, l'Egypte aux Musulmans égyptiens, Iran aux Musulmans iraniens, Turan aux Musulmans turaniens, Bokhara aux Musulmans bokhariens, le Caucase aux Musulmans caucasiens, et l'Empire ottoman aux Musulmans arabes et turcs ! »

Tout était prévu jusqu'au moindre détail pour l'exécution de cette sainte entreprise. On avait le choix entre participer à une « guerre de sentiment » - c'est-à-dire que chaque disciple du Prophète, nourrisse dans son coeur la haine de l'infidèle; ou à une « guerre par la parole » - c'est-à-dire que, par la voix et la plume, tout Musulman sème cette même haine autour de lui ; - enfin à une guerre d'action, pour combattre et tuer l'infidèle partout où il se trouverait. Cela, disait la brochure, est la « vraie guerre ». Il y aura une « petite guerre sainte » et « une grande guerre sainte » ; la première sera celle que chaque Mahométan livrera dans sa communauté à ses voisins chrétiens, et la seconde la grande lutte mondiale engagée par les Islamites des Indes, de l'Arabie, de la Turquie, de l'Afrique, contre leurs tyrans.

« La Guerre Sainte, continuait-on, revêtira trois formes; d'abord la guerre individuelle, consistant dans l'action personnelle, qui peut être faite avec les armes ordinaires, ainsi qu'un de nos coreligionnaires en usa vis-à-vis de Peter Galy, le gouverneur anglais ; ou encore comme dans le meurtre du chef de police anglais des Indes et comme dans l'assassinat d'un haut fonctionnaire, commis à la Mecque par Abi Busir (puisse-t-il plaire à Allah). » Le document citait en outre différents crimes et enjoignait aux fidèles de s'en inspirer. Il ordonnait en second lieu de constituer des « bandes » et d'aller massacrer les chrétiens ; les plus utiles seraient organisées secrètement et opéreraient de même tandis que dans la troisième méthode l'action serait confiée à des troupes régulières.

Le ton de ces différentes citations trahit assez la part de l'Allemagne, dans la rédaction de cette excitation à la révolte : on massacrera les populations qui ont courbé des Musulmans sous leur joug. Les Allemands n'ayant aucun sujet mahométan dans leurs colonies, cette clause les protégeait donc ; mais avec leur habituel égoïsme, ils exposaient leurs alliés autrichiens, puisqu'en Bosnie et Herzégovine, on trouve de nombreux adeptes du Prophète. Les Musulmans ont l'ordre de former des armées « serait-il même nécessaire d'y introduire quelques éléments étrangers », c'est-à-dire nommer des instructeurs et des officiers allemands. « Rappelez-vous (ceci avait pour but de protéger les Allemands) qu'il est contraire aux lois de combattre aucun peuple de religion différente, qui s'est uni à nous, ou n'a pas manifesté d'hostilité envers notre Calife, ou qui s'est mis sous notre protection. »

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à compléter
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