Destructuration symbolique & Inconscient collectif en France
  • Les électeurs ont d'habitude des raisons politiques, économiques, professionnels, morales, etc., pour décider de leur vote. Mais cette fois la Turquie est associée dans le concept franco-européen.

    Or au niveau inconscient collectif (voir le chapitre X et les travaux d'Hélène Piralian)
    - du fait qu'il y a eu génocide qui a brisé la transmission humaine,
    - qu'il y a déstructuration tant que le génocide n'est pas reconnu
    - et que le temps reste bloqué
    il y aura cette réalité qui impliquera les élécteurs français inconsciemment (malgré eux et sans demander leur avis).

    Au niveau conscient, un électeur français critique, ne pourra que se questionner ainsi : comment les bureaucrates de la Nomenklatura européenne de Bruxelles et les politiciens ultra-libéralistes peuvent être crédibles (et compétents) quand on escamote une chose aussi essentielle et cruciale que la reconnaissance d'un génocide?

    Cela ne peut que manquer d'entendement, de cohérence, d'intégrité à l'égard d'une citoyenneté démocratique européenne sinon en cultivant dans l'Union européenne une idéologie en parallèle du deux-poids-deux-mesures. Une idéologie eurocentriste au service des marchands de canons d'aujourd'hui -qui sont les marchands d'esclaves d'hier...

    Et ce n'est pas en qualifiant de "démagogues", de "pervers" les manoeuvres de certains politiciens en faveur du "non" au référendum sur la Constitution européenne, qu'on pourra remédier une réalité destructurante historique alimentée par la politique politicienne. Et cette réalitée politico-sociologique s'exprime (consciemment ou inconsciemment) par la sinistrose d'aujourd'hui -qui risque d'être déniée ou occultée à son tour : comme l'est actuellement le négationnisme de l'État turc.

  • Nil Agopoff Paris le 15 février 2005
  • ... on est à même de se demander quels sont malheureusement les degrés d'entendement réel chez ces responsables de la politique ou de l'administration qui banalisent leur relation avec l'État turc négationniste : tout en pensant apporter des solutions aux problèmes très actuels de l'intégration?

    Car il s'agit ici surtout du choix d'une politique d'intégration socio-culturelle appropriée ou non, réussie ou non réellement sur le terrain quotidien sociologique et qui concerne les composantes récentes de la société française multi-ethnique. Les associations culturelles des différentes composantes de la société française, sont en situation de se trouver préoccupées à juste titre par une telle approche en deux-poids-deux-mesures : une approche à l'égard d'un sujet aussi crucial qu'un crime contre l'Humanité peut l'être.

    Ainsi l'Inconscient collectif français est en situation de s'en affecter et il n'est pas étonnant d'entendre parler aujourd'hui de "sinistrose dans la société française". Car cette sinistrose actuelle n'a-t-elle pas aussi pour origine une réponse sourde en non-dit à un mutisme -un mutisme complice concernant cette fois-ci une candidature négationniste à l'Union européenne? Cette candidature négationniste étant celle de l'État turc qui continue à violer les droits de l'Homme...

    Le génocide arménien de 1915 est imprescriptible -comme les autres génocides- et chercher à l'occulter revient à vouloir occulter ou minorer les autres crimes contre l'Humanité.

  • Lettre ouverte aux aux revues, associations et syndicats en relation avec le Ministère de l'Éducation nationale suite à l'interview de Monsieur le Ministre François Fillon sur la chaine cablée LCI le 9 janvier 2005
  • Mémoire du Génocide de 1915 dans l'Inconscient collectif : l'islam discrédité en non-dit ?

  • Non au négationnisme turco-étatique, Oui au dialogue islamo-chrétien – Non à l'Islam des Janissaires, Oui à l'Islam de France – Non au laïcisme turco-kémaliste, Oui à la laïcité franco-républicaine.