• Traverse mère
    de Dieu… Marseille…

  • par M - A Varténie Bédanian

  • Préface de Jean Pierre Winter

  • Ill. de couv. : Claudine Tourterel

  • Collection Graveurs de Mémoire

  • Edition L'Harmattan

Ce livre est un récit romancé. Il a pour fil conducteur la vie quotidienne des Rescapés du Génocide des Arméniens échoués à Marseille entre 1924-1926 dans un ancien couvent. Aujourd'hui sur ses décombres se dresse une habitation collective d'un gigantisme insolent et un comrnissariat-bunker. A travers ses meurtrières, il couve d'un regard des cités d'urgence. Quant à la Campagne-Allègre, l'extension du cimetière de Saint-Gabriel l'a engloutie. De ces lieux et de vingt ans de vie de ses résidants, aucune trace ne subsiste. Ces textes partent d'un événement vécu par une jeune femme issue de la première génération d'enfants nés en France. Événement qui permet des retours dans le passé et retrace l'enfance d'une petite fille. Son regard met en scène sous le soleil, face à la mer, un groupe, sa culture et ses traditions dans le contexte d'une époque : La Seconde Guerre Mondiale !

L'Auteur,
Marie-Antoinette - Varténie ARZOUMANIAN BEDANIAN, est née à Marseille.
  • Après une carrière de modéliste dans le prêt-à-porter à PARIS, elle poursuit des études pour emhrasser la profession de Bibliothécaire. Depuis toujours passionnée de lecture et d'écriture, elle vit enfin parmi les livres et partage sa passion avec l'autre, les autres, se vouant enfin à sa vocation première
  • ... Vart, voit grossir le ventre de sa mère qui attend un bébé. La nourriture est rare. Il arrive que la Vieille cueille des épinards sauvages dans les prés alentours. Les cartes d'alimentation dispensent selon la tranche d'âge, du pain immangeable. Pourtant, le père de Vart à l'extérieur s'enquiert et s'informe sans relâche pour arriver à connaître les lieux où s'échangent de bons procédés. Aujourd'hui, dans les environs d'Aix on vend du blé glané. Il est décidé â la maison que Vart et sa mère iront ensemble chercher les céréales. Une femme enceinte et une petite fille attirent moins l'attention des soldats allemands. De retour, la mère chargée d'un sac de toile cirée, et sa fille atteignent un très haut escalier suspendu d'une cinquantaine de marches, qui donne accès au tablier d'une longue et étroite passerelle métallique, aérienne, pour piétons. Celle-ci enjambe et relie le quartier des Crottes à celui du Canet. La passerelle surplombe la gare ferroviaire des trains de marchandises. Trois personnes seulement peuvent passer de front. Vart et sa mère marchent sur le côté gauche. Sa mère de sa main droite porte le sac rempli de grains. De sa main gauche, elle tient serrée la main droite de sa fille ...
  • Nommer, coucher, graver le nom de ces anciens, de leurs familles démantelées, spoliées, mutilées, est-ce affirmer, confirmer la présence, la vie quotidienne de ces hommes, ces femmes, ces enfants ? Garder en soi le souvenir de cet épisode de leur histoire, consiste-t-il à leur donner une sépulture ? Est-ce leur rendre une part de mémoire leur rappelant, malgré les apparences, qu'ils ne sont pas issus de rien, qu'ils sont le fruit d'une culture et d'une civilisation anciennes ? Qu'ils ont été chassés de leur légitime place, disséminés de par le monde ou enfermés dans ce qui reste de frontière de leur terre ? Cette mémorisation permet-elle de commémorer le deuil impossible de cette tragique histoire?
  • .... Le dimanche lui appartient. Aussi incroyable que cela puisse paraître, Vart estime avoir de la chance. Elle a toujours rencontré au bon endroit, au bon moment, les femmes qui l'ont façonnée, éduquée. Les hommes, dans le même temps, sans généraliser, Vart les juge à partir de sa propre vision : dans les tramways bondés, les usagers serrés les uns contre les autres, Vart est souillée, humiliée. Affolée par leurs violences, déçue par leurs lâchetés, leurs chantages, elle a vu à l'oeuvre les hommes de la Gestapo traquer les habitants du quartier et son père obligé de fuir, observé les soldats allemands, puis américains. Ces derniers après l'apocalypse du bombardement du 27 mai 1944 plongeant des familles entières dans la ruine et le deuil se comportent en conquérants. Amphibies et jeeps, dans les rues étroites de Marseille sont conduites sans vergogne et sont la cause de nombreux accidents : victimes et dégâts supplémentaires. Vart, entre dans une contradiction inextricable : les hommes l'attirent et lui font peur à la fois. Très longtemps elle se protégera d'eux. Elle préférera rêver auprès des acteurs de cinéma, de théâtre, des chanteurs de variétés ou d'opéra. "Le Baiser : échange de deux âmes," Victor Hugo sera son maître à penser.
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