Filature & nouage
  • V - La culture arménienne - Tapis arméniens

  • (1) Filature & nouage - (2) Permanence du tapis arménien à travers les siècles - (3) La manufacture des tapis en Arménie contemporaine - (4) Le Colloque de Marseille en Février 1991 - (5) Dans les Musées et les collections privées - (6) Le débat sur le tapis Pazyryk au Musée de l'Ermitage - (7) Bibliographie - (8) Commerce Orient-Occident et négoce : témoignages des chroniqueurs et des voyageurs - (9) Se souvenir de Hagop Kapoudjian... - (10) Le Tapis d'Orient : sa présence en Occident - (11) Usage, usure et restauration

  • La tradition artisanale de manufacture de tapis noués est très ancienne dans le terroir arménien comme dans tout l'Orient.Elle faisait partie de la vie quotidienne du peuple en commençant avec la filature

Gravure du livre de Calouste Gulbenkian
publié à Paris Ed. Hachette 1891

Page arménienne expliquant le tissage des trames dans les chaines tendues sur le métier
Anotations de Sourèn Agopoff, artisan en restauration de tapis d'Orient et ayant une expérience professionnelle de 60 ans

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  • Dans les temps reculés, il n'y avait pas de modèles en carton et quand c'était nécessaire, le maître psalmodiait les ordres de nouage aux exécutant(e)s : "un noeud rouge à droite, un noeud vert à droite, " etc. comme il était de coutume en Orient.
  • La manufacture de tapis était faite généralement par les femmes et les enfants. Les hommes y participaient à l'occasion. Le nouage et le serrage ne se faisaient donc pas uniformément avec la même force manuelle, avec la même tension : ce qui apportait une certaine irrégularité à la texture du tapis. S'ajoutant à la variation colorée des laines signalée plus haut, le tapis gagnait en authenticité artisanale, pour ne pas dire en authenticité humaine.

  • En Arménie (sauf peut-être au Karabagh), il n'y a pas une tradition de manufacture de tapis à grandes dimensions comme c'est le cas en Perse ou en Turquie. En effet, cela aurait nécessité de grands méitiers à nouer -ce qui n'était pas possible dans des conditions historiques de l'Arménie que l'on connait (invasions, féodalisme, intolérance religieuse, insécurité, massacres, etc.)

Outils pour tasser la nouvelle rangée de noeuds avant de faire passer la trame.
  • Différents origines de tapis dans l'Arménie traditionnelle :
    d'ateliers de ville, de gros bourgs, de village, de nomades kurdes


  • Iconographie :
    collection Nil V. Agopoff
  • « La Reine Anahit » de Rousane Guréghian/ Aghayan Ghazaros, Soghomonian Gaguik – bilingue arménien occidental/français

    Editions l’Harmattan – collection Contes des 4 Vents 6,40 euros

    Il y avait autrefois en Arménie un roi qui s’appelait Vatché... Anahit, simple fille de berger, séduit Vatchagan, le fils du roi, qui refusait jusqu’alors de prendre épouse. Mais pour devenir sa femme, elle l’obligea à apprendre un métier, métier qui le sauvera lorsqu’il sera devenu roi…

    Et ce métier sera celui de noueur de tapis d'Orient !

-I.Présentation - II.Arménologie - III.Recherches-Analyses-Approches ADIC - IV.La vie arménienne en diaspora -V.La culture arménienne - VI.Histoire - VII Arménie(s) - VIII.Les différents environnements & l'Arménie - IX.Génocide de 1915 et enchaînements politico-médiatiques - X.Inconscient(s) collectif(s), Mémoire(s) et 1915 - XI.Religion(s) et Théologie(s)