-
Névrose collective et sémantique des mots dans le discours turc
-
  • A la suite du vote du Parlememnt suédois, une amalyse par Jacques Perrigaud (Forum de NAM, samedi 14 Mars 2010)

  • J'ai apprécié le vote suédois en particulier pour une raison, celle d'avoir considéré l'ensemble des génocides, d'avoir globalisé l'affaire, en un mot de l'avoir porté au-delà d'un problème unidimensionnel réduit à une petite nation. De ce fait, on comprend qu'il s'agit bien d'un problème global, pour reprendre la terminologie d'un Gurvitch ou d'un Macel Mauss, d'un fait social total, affectant la chrétienté et la non-appartenance à la nation turque.

    Au-delà du débat sur le vrai ou le faux de ce fait social total, débat destiné à égarer l'épistémologie historique, la question d'actualité est celle de savoir si ce refus des Turco-Azéris à reconnaitre les faits n'est pas destiné à conserver la possibilité et le projet de pouvoir un jour recommencer en toute impunité ?

    Jusqu'à présent aucun responsable turc n'a fait la promesse solennelle que rien de tout cela ne sera à nouveau possible, surtout pas Bakou où le discours se veut belliqueux et revanchard.

    Contrairement à l'interprétation turque, un tel vote n'est pas fait pour intimidé, mais reconnaitre des faits pour les mettre ensuite à distance, s'en désialéner et enfin percevoir l'avenir avec une autre idée que demain la Turquie ou l'Azerbaïdjan seront prêts à réitérer l'acte monstrueux répondant ainsi à une névrose collective comme cela apparait à travers les sondages peu rassurants effectués en Turquie.

    Tout le monde sait, en dehors des Turcs, que la thèse officielle turque n'en que l'art de travestir la réalité en accident. Comment voir un accident dans le fait que la plupart des hommes ont été massacrés ...systématiquement ? 90 % des ménages arméniens arrivant à Alfortville en 1922 n'ont plus de chef de famille. Accident encore les gens enfermés dans les églises pour y être brulés vifs ? Accident encore les martyrs de Trébizon noyés par centaines ? Quand je vous dis que ces gens ne donnent pas le même sens aux mots dès qu'il s'agit d'un non-turc.

  • Louise Kiffer : Or, Erdogan l'a bien affirmé: Un musulman ne commet jamais de génocide ! A présent. Il ne l'a pas dit au futur, ni au conditionnel, (il l'a déjà dit au passé)
-

-
La sémantique des mots ? Reflets de la neige venant de l'iceberg-devchirmé
- la partie visible étant le déni turc -
-
-