• Le catholicos Aram Ier a lancé un appel à tous les responsables politiques, lors de la messe de Noël, célébrée en la cathédrale des arméniens-orthodoxes à Antélias. « Ce n’est ni en s’agrippant au Sérail ni en manifestant dans la rue que l’on parviendra à une solution à la crise », a-t-il dit. « Il ne sera pas possible d’aboutir à un terrain d’entente en échangeant des accusations dans les médias et sur les tribunes », a-t-il ajouté. « Au lieu d’échanger des accusations et de pousser le pays vers le gouffre, les responsables devraient se mettre autour d’une table pour discuter en partant d’un principe simple : l’intérêt du Liban », a poursuivi le catholicos Aram Ier.

    « Dans un pays de coexistence des communautés, il n’est pas permis que le “ nous ” et le “ vous ” priment, le Liban est un “ nous ” collectif », a-t-il également précisé.

    Aram Ier a appelé les responsables à ne pas frapper à la porte des autres pour trouver une solution à la crise. « La solution émanera de notre union interne », a-t-il expliqué. Le catholicos a affirmé que notre « culture politique est au bord de la faillite totale », tout en appelant les dirigeants à faire preuve de « maturité ». « Cela fait trente ans que le peuple libanais ne connaît que la guerre, le despotisme, la pauvreté et le sang », a remarqué Aram Ier. « Il n’est plus permis que le Liban soit la scène des confrontations régionales et internationales », a-t-il martelé. « Les autres ne parlent que de leurs propres intérêts, et nous devons œuvrer, en tant que Libanais, pour nos intérêts nationaux », a-t-il ajouté. Aram Ier a, en outre, signalé « qu’il n’est pas permis de laisser le pays dans la situation dans laquelle il se trouve aujourd’hui ».

    En mettant en garde contre « la fuite des cerveaux et la perte de confiance dans le Liban », Aram Ier a sommé les responsables de « sauver le Liban ». « Demain serait trop tard », a-t-il conclu.